Bernard Werber est un écrivain français (né le 18 septembre 1961 à Toulouse), connu notamment pour sa trilogie des Fourmis et ses nombreux romans. Son œuvre fait se rencontrer mythologie, spiritualité, philosophie, science-fiction, biologie, futurologie, logique ainsi que des données scientifiques peu connues.
Il naît à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 septembre 1961. Dès l'âge de 14 ans, il écrit des histoires pour un fanzine (partie de sa vie qui lui servira pour ses romans, comme dans L'Empire des anges). Après ses études en criminologie, il devient journaliste scientifique pendant une dizaine d'années, notamment pour Eurêka, le magazine de la Cité des sciences et de l'industrie. Il fut aussi un collaborateur régulier du Nouvel Observateur. De ces années lui vient son goût pour la science, qu'il mêle avec ses thèmes favoris, des fourmis à la mort jusqu'aux origines de l'humanité.
Les œuvres de Bernard Werber ont été traduites en trente-cinq langues. Avec 15 millions d'exemplaires vendus dans le monde, Bernard Werber est un des auteurs français contemporains les plus lus au monde (avec Marc Lévy). Il est même considéré comme une star en Corée du Sud[1].
Suite à son livre éponyme, il a initié l'Arbre des possibles, site Web et « projet pour rechercher ou imaginer les futurs possibles de l'humanité[2] ». Le premier long-métrage de cinéma réalisé par Bernard Werber Nos amis les Terriens est sorti en avril 2007, produit par Claude Lelouch et dont la bande-annonce fut projetée en avant-première lors de sa conférence à Mensa.
Son style d'écriture mêle différents genres, notamment la saga d'aventure, la science-fiction de l'entre-deux-guerres et le conte philosophique.
Dans la plupart de ses romans, Bernard Werber utilise la même forme de construction, alternant des articles informatifs d'encyclopédie et deux fils narratifs. Les articles précisent ou élargissent les intrigues, ces deux dernières se recoupant épisodiquement.
De plus, ses romans et ses nouvelles s'entrecroisent. On retrouve ainsi des personnages comme Edmond Wells à la fois dans la trilogie des Fourmis et dans L'Empire des anges, mais également des thèmes récurrents, comme « l'Arbre des possibles » d'Isidore Katzenberg, ou encore le roman Nous les dieux, reprenant des éléments de la nouvelle L’École des jeunes dieux.
Dans deux romans, Werber décrit des auteurs de littérature. Ainsi est présenté un auteur qui, à la fin de sa vie, écrit un dernier livre qui donne un sens à l'œuvre entière. En ayant préalablement noté une certaine similarité des personnages, des thèmes et du style de l'œuvre de Werber, on peut en conclure qu'il essaye de donner une certaine cohérence aux idées qu'il développe.
Depuis quelques années, Bernard Werber a décidé de sortir un livre par an, à chaque 3 octobre. Après la rentrée littéraire, l'objectif est de « proposer au public autre chose que de possibles prix Goncourt »[3].
Certains de ses détracteurs lui reprochent de faire passer dans ses ouvrages certaines théories scientifiques pour des certitudes alors qu'elles ne sont que des hypothèses parmi tant d'autres, quand elles ont un fondement scientifique. On voit par exemple avancer dans Les Thanatonautes la raison pour laquelle il naît sur terre plus de filles que de garçons. Mais il se trouve que les statistiques montrent l'inverse : même en excluant les pays où se pratique l'avortement sélectif, le sex ratio à la naissance est de 1,05 à 1 en faveur des garçons. Les chiffres par classe d'âge ne s'inversent que vers 30 ans et plus dans les pays développés.
Aucune de ses œuvres ne prétend néanmoins prouver ou infirmer une quelconque théorie scientifique, mais exposer ce qu'il présente comme des découvertes encore peu ou pas connues du grand public, au sein d'une œuvre de fiction. L'Ultime secret illustre bien cette tendance, on peut y lire sur la quatrième de couverture la phrase suivante : « Ils vont aller de surprise en surprise jusqu'à l'extraordinaire dénouement basé sur une découverte scientifique peu connue mais réelle. »
Bernard Werber est membre d'honneur de l'INREES, l'Institut de Recherche sur les Expériences Extraordinaires, une association ayant pour vocation la sensibilisation des professionnels en santé mentale, des médecins et des soignants en général, aux expériences extraordinaires, ou inhabituelles.
« Il est temps de sortir des clivages bipolaires habituels avec un monde officiel et un monde irrationnel. Il y a des faits, il y a des évènements et il importe d'en parler normalement sans passion, ni exclusion systématique. Le monde n'est pas dans une simple dichotomie j'y crois - j'y crois pas. Il y a la place pour une troisième voie qu'on pourrait résumer à une phrase: "je ne peux pas encore l'expliquer mais ça ne m'empêche d'y réfléchir et de voir si cela ne pourrait pas avoir une utilité.[4] »
Cette approche se reflète dès lors dans le contenu de ses romans, tel que par exemple les Thanatonautes, qui propose une version spiritualiste des expériences de mort imminente ou encore Nos Amis les terriens qui raconte un récit d'enlèvements par les extraterrestres. La science, le paranormal et la spiritualité influencent ainsi nombres de ses romans.
Bernard Werber utilise diverses symboliques dans ses livres. Les animaux comme le dauphin, le rat ou les fourmis sont représentés comme des animaux intelligents. La symbolique des chiffres tient également une grande place et, selon la façon dont ils sont expliqués, ils reflètent « le stade de l'évolution de l'âme ».